Le gouvernement portugais a ordonné une enquête contre les supporters du club de Guimarães au sujet des insultes racistes dirigées contre Moussa Marega lors de la rencontre de football de ce dimanche entre Futebol Clube do Porto et Vitória Guimarães. Le joueur franco-malien s’est vu recevoir de nombreux cris et chants racistes en provenance des tribunes des supporters de Guimarães. En réponse, le joueur a quitté le terrain. Cette image a choqué et a fait le tour de la planète foot et bien au-delà. En effet les politiques s’y mêlent également. Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous dit tout sur cette de cris racistes de la part des supporters de Guimarães envers Moussa Marega.
Chants racistes : Le Ministère publique portugais ordonne une enquête contre les supporters du Vitória Guimarães
Le parquet portugais a confirmé lundi à RTP qu'une enquête avait été ouverte au sujet des insultes racistes dirigées contre Moussa Marega lors de la rencontre de football organisée ce dimanche entre le Futebol Clube do Porto et Vitória Guimarães.
La police portugaise avait déjà déclaré qu'elle cherchait à identifier des sympathisants soupçonnés de cris et gestes racistes envers Marega, qui correspondent à des infractions pénales et sont passibles de sanctions administratives. Le président de la république portugaise Marcelo Rebelo de Sousa a fait appel aux “valeurs, sens civique et bon sens des Portugais pour éviter toute escalade dans un domaine où tout le monde perd en créant des divisions”.
«Malgré le fait qu'il n'a pas été possible d'effectuer une quelconque identification ou détention dans l'enceinte sportive, compte tenu de la concentration des personnes, la police portugaise, dans le cadre juridique indiqué, prend les mesures nécessaires pour identifier les suspects qui ont commis les infractions pénales et délits administratifs, en les traduisant devant les instances judiciaires et administratives compétentes », a indiqué le PSP sur l'incident.
Toujours selon la police, un tel comportement constitue un crime prévu et puni dans le Code pénal portugais avec une peine de prison allant de six mois à cinq ans. Cela constitue également une infraction, étant donné que "la pratique d'actes ou d'incitation à la violence, au racisme, à la xénophobie et à l'intolérance dans les enceintes sportives" peut être punie d'amendes comprises entre mille et dix mille euros.
L’oncle de Juan Guaidó a disparu une fois l’avion atterri alors qu’ils étaient dans le même vol © Diaro de Noticias
Le parquet confirme maintenant qu'une enquête est en cours au département des enquêtes et des actions criminelles de Guimarães sur les événements du match de football. L'épisode qui a eu lieu au stade Vitória de Guimarães a occupé une place importante dans la presse internationale et a déjà entrainé plusieurs réactions politiques au Portugal.
Tout d'abord, de la part du Président de la République qui, dans ses déclarations à la RTP, a exprimé sa «condamnation véhémente de toutes les manifestations de racisme, de xénophobie et de discrimination». "Non seulement parce qu'ils violent les principes éthiques, tels que le respect de la dignité des personnes et de leurs droits fondamentaux, non seulement parce qu'il viole la Constitution portugaise, mais surtout le peuple portugais sait par expérience comment cette voie du racisme et de la xénophobie, une fois ouverte, conduit à des revers culturels et civilisationnels et à de graves problèmes de paix sociale. Et tout le monde y perd », a réagi Marcelo Rebelo de Sousa.
«La façon de réagir aux provocations racistes n'est pas d'entrer dans une escalade de contre-provocations, en montrant ce respect de la Constitution et faisant également preuve de bon sens », a déclaré le chef de l'Etat.
À son tour, le Premier ministre portugais a exprimé sa "solidarité totale" avec l'athlète de Futebol Clube do Porto. Et il a écrit sur le réseau social Twitter que "tous les actes de racisme sont criminels et intolérables". «Aucun être humain ne devrait être soumis à cette humiliation. Personne ne peut rester indifférent. Je condamne tous les actes de racisme, quelles que soient les circonstances », a déclaré António Costa.
